Samedi 29 Janvier 2022 à 20h22

"Illuminations"

Mozart / Britten
Julia Wischniewski • soprano
Quatuor Béla

Frédéric Aurier & Julien Dieudegard • violons
Julian Boutin • alto
Luc Dedreuil • violoncelle

« J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse. » Arthur Rimbaud

Tout ramène à la jeunesse et à la clarté dans ce programme qui réunit les cordes du Quatuor Béla et la voix lumineuse de Julia Wischniewski. Mozart et Britten, étoiles éternelles de l’opéra, démontrent ici leur amour pour la voix et leur insolente virtuosité d’écriture.

Dans « Illuminations », le style trépidant et suave de Britten suit à merveille le texte incandescent écrit par un génie d’à peine 18 ans, Arthur Rimbaud. De la lumière encore dans les quatuors de Britten qui figurent sans nul doute parmi les œuvres majeures de cette formation qui n’en manque pourtant pas. 
Mozart, lui, donne à entendre toute la force opératique de son talent dans cet air de concerto, véritable morceau de bravoure pour la chanteuse. Son quatuor « Milanais » en sol Majeur date de son second séjour en Italie. Mozart a 17 ans, il signe là son premier chef d’œuvre du genre, le magnifique mouvement lent est une ode au bel canto qu’il écoute avidement tous les soirs à La Scala. 

Programme

Wolfgang Amadeus MOZART
Quatuor n°3 « Milanais » en Sol Majeur K 156 (1772)
Presto • Adagio • Tempo di Minuetto

Benjamin BRITTEN
Three Divertimenti
March • Waltz • Burlesque

Wolfgang Amadeus MOZART
« Ah se in ciel, benigne stelle » K538

Benjamin BRITTEN sur des poèmes d’Arthur RIMBAUD
« Illuminations » Opus 18 (1939)
Version pour quatuor et voix.
Fanfare • Villes• Phrase • Antique • Royauté • Marine • Interlude • Being Beauteous • Parade •  Départ

Quatuor Béla

« Depuis 15 ans, “les enfants terribles du quatuor français ” écrivent un parcours singulier, entre tradition et modernité. »

Attachés au répertoire ancien du quatuor à cordes, qu’ils défendent au sein des programmations classiques d’excellence en France et à l’étranger (Philharmonie de Paris, Théâtre Mariinsky, BeethovenFest…), les musiciens du quatuor Béla ont à cœur d’inscrire la tradition du quatuor à cordes dans la vie musicale contemporaine.
Leur travail de commandes et de créations en lien avec des compositeurs de différentes générations (Philippe LEROUX, Francesco FILIDEI, Benjamin de la FUENTE, Jean-Pierre DROUET, François SARHAN, Daniel D’ADAMO, Thierry BLONDEAU, marco STROPPA, Jérôme COMBIER, Garth KNOX, Bruno DUCOL, Noriko BABA, Karl NAEGELEN, Frédéric AURIER, Robert HP PLATZ, Aurelio EDLER-COPES, Frédéric PATTAR …) a été couronné en 2015 par le Prix de la Presse Musicale Internationale.
C’est avec une conviction sincère, guidé par la personnalité et l’œuvre de Béla Bartok, que le quatuor imagine des rencontres avec des personnalités éclectiques. En témoigne “Si oui, oui. Sinon non” avec le rockeur culte Albert Marcœur, “Impressions d’Afrique” avec l’immense griot Moriba Koïta, “Jadayel” en compagnie des maîtres palestiniens Ahmad Al Khatib et Youssef Hbeisch…
Le jeu du quatuor Béla, reconnu pour sa “technique diabolique” (Télérama) et son engagement musical, se met volontiers, ces dernières années, au service des compositeurs d’Europe centrale du début du 20ème siècle comme Janacek, Schulhoff, Krása, Bartok, Szymanovsky, Webern…
Sa discographie a été saluée par la critique internationale (ffff Télérama, Luister 10 Award, Gramophone Critic’s Choice Award, Prix Charles Cros, Diapason, Le Monde…).

Julia Wischniewski • soprano

Après des études au conservatoire d’Aix-en-Provence (piano et alto), puis au CNSM de Lyon, Julia Wischniewski se perfectionne auprès de Magali Damonte. En soliste elle se produit dans le cadre de concerts de musique de chambre avec des artistes tels que François Salque, Julien Dieudegard, Atsuchi Sakai, Jean Tubery et avec des ensembles ou orchestres comme Le Concert d’Astrée, l’Ensemble Clément Janequin, les Paladins, les Arts Florissants, l’Academia Montis Regalis, ou encore avec l’orchestre du capitole de Toulouse, sous la direction de Tugan Sokhiev, et participe notamment à la création mondiale de Tichenko, ou plus récemment au songe d’une nuit d’été de Mendelssohn. Elle chante régulièrement sous la direction de Joël Suhubiette avec l’ensemble Les Éléments ainsi que son ensemble Jacques Moderne avec lequel elle a notamment enregistré le Stabat Mater de Scarlatti à dix voix de solistes en assurant la première partie de Soprano. En 2010 elle est la Phrygienne et la doublure de Sonia Yoncheva pour le rôle de Vénus dans Dardanus de Rameau sous la direction d’Emmanuelle Haim à l’opéra de Lille, au Grand Théâtre de Caen, et à l’Opéra de Dijon. Cette année-là, elle rejoint Jérôme Corréas pour la production des Paladins de La fausse magie de Grétry à la Fondation Royaumont, et endosse les rôles de la Chatte, de la Bergère et de la Chauve-souris dans L’enfant et les sortilèges de Ravel sous la direction de François Leroux au Festival de Dauville.
Récemment, Julia Wischniewski s’est produite en Allemagne avec Il Gusto Barocco, Orchestre baroque de Stuttgart lors d’un concert autour des Cantates d’Haendel dirigé par Jorg Halubek dans le cadre de son Triathlon Baroque. Au Grand Théâtre du Luxembourg elle interprète le rôle de l’attachée de presse dans la création Wonderful Delux de Brice Pauset, repris à l’opéra de Rotterdam.
Elle reprend également deux programmes de concert, l’un, autour de trois cantates de Haendel avec l’Academia Montis Regalis donné notamment au festival l’Unione musicale de Turin, et l’autre, concentré sur les lieder de Mozart avec le duo que forment le pianofortiste Giorgio Tabacco et le violoniste Francesco d’Orazio.
En 2018 elle est Micaela dans Carmen puis la Comtesse dans les Noces de Figaro sous la baguette de Pierre Bleuse.
En 2019, elle interprète la Petite Messe Solennelle de Rossini à l’Opéra de Tour, elle est également très remarquée dans l’interprétation de Strings de Robert HP Platz, auprès du Quatuor Béla au Badenweiler Musiktage. Elle monte actuellement, un projet de cantates italiennes articulées autour de la création mondiale d’une oeuvre d’Alexandros Markeas avec Ophélie Gaillard et son ensemble Pulchinella.