Mercredi 18 mai 2022 à 20h22

Daishin Kashimoto • violon
Claudio Bohórquez • violoncelle
Eric Le Sage • piano

Trio avec piano

Tōru Takemitsu (1930-1996)
Between Tides

Maurice Ravel (1875-1937)
Trio en la mineur

Franz Schubert (1797-1828)
Trio en mi bémol majeur, opus 100 D 929 

Ces trois solistes unissent leurs voix pour une soirée où l’impressionniste Between Tides de Tōru Takemitsu, chef de file de la musique japonaise du 20e siècle, voisine avec deux œuvres majeures du répertoire. L’unique trio de Ravel avec son voluptueux « pantoum » inspiré par la poésie indonésienne. L’Opus 100 de Schubert ensuite, que le film Barry Lyndon devait rendre célébrissime, et que le compositeur avait choisit de ne dédier à personne « si ce n’est à ceux qui y trouveront du plaisir ».

Daishin Kashimoto, né à Londres en 1979, est un violoniste japonais
Il débute le violon à Tokyo l’âge de trois ans. En 1986, après avoir déménagé à New York, il obtient une bourse de la Fondation Edward John Noble et devient le plus jeune élève de la Juilliard School. En 1990, il devient l’élève de Zakhar Bron. La même année, il donne son premier récital et son premier concert comme soliste, avec l’ensemble symphonique de New York. Il poursuit ensuite ses études avec Rainer Kussmaul à la Staatliche Hochschule de Fribourg, dont il sort diplômé en 2005. Il remporte à l’âge de 14 ans le premier prix du 6e Concours Menuhin (1993) puis le concours international de Cologne (1994) et, à l’âge de 17 ans, le premier prix du concours international Marguerite-Long-Jacques-Thibaud, dont il est le plus jeune lauréat, et du concours international Fritz-Kreisler (1996). Il est également lauréat des prix Steigenberger (1994), Davidoff (1994) et Brahms (1999).
Il se produit comme soliste sous la baguette de chefs comme Mariss Jansons, Lorin Maazel ou Yuri Temirkanov et joue de la musique de chambre aux côtés de Yuri Bashmet, Gidon Kremer ou encore Mischa Maisky.
Il est invité depuis 2004 du Festival Musique de Chambre de Salon-de-Provence et, depuis 2005, de La Folle Journée de Nantes ou de Tokyo. En 2009, il est nommé 1er violon solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin.
Il joue un Stradivarius « Jupiter » (1722) qui lui est prêté par la Nippon Music Foundation.

Eric Le Sage est l’un des représentants les plus incontournables à travers le monde de l’école française de piano. Alors qu’il n’a que 20 ans, le Financial Times voit déjà en lui « un disciple extrêmement cultivé de la grande tradition française du piano schumannien ». L’année 2010 est pour lui l’aboutissement d’un magnifique et ambitieux projet qui lui tient à cœur depuis ses débuts, avant même qu’il remporte brillamment le Concours Schumann de Zwickau en 1989 : enregistrer et jouer sur scène l’intégrale de la musique pour piano de Schumann. Ses enregistrements sont déjà considérés par la critique internationale comme une référence. Ils sont récompensés en août 2010 par le très prestigieux Jahrespreis der deutschen Schallplattenkritik (Prix de l’année de la critique de disque allemande). Au même moment, die Zeit décrit cette intégrale comme sensationnelle et loue une « esthétique française de piano idéale ». Il reçoit par ailleurs le Choc de l’Année Classica pour l’un des volumes de son intégrale en décembre 2010. Un deuxième Choc de l’Année lui est d’ailleurs attribué pour son disque Connesson avec le Royal Scottish National Orchestra. Le Théâtre des Champs-Elysées, le Festival Beethoven de Varsovie, le Louisiana Museum au Danemark, le festival Schumann de la Tonhalle de Düsseldorf, le festival de la Roque d’Anthéron, la Folle Journée de Nantes, le Festival de Stavelot en Belgique, le Festival de Toroella en Espagne, le Domaine Forget au Québec, la Salle Philharmonique de Liège, parmi de nombreux autres lieux, l’invitent à célébrer Schumann en 2010.
Eric Le Sage est par ailleurs l’invité de très nombreuses salles de concert et de nombreux festivals à travers le monde. En 2008 et 2010, la Salle Pleyel lui offre deux cartes blanches. Il se produit par ailleurs au Wigmore Hall, à la Schubertiade de Schwartzenberg, au Festival de Ludwigsburg, à l’Alte Oper de Francfort, au Théâtre du Châtelet, au Suntory Hall, à Carnegie Hall, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, au Théâtre des Champs-Elysées, à la Roque d’Anthéron, au Festival d’Edimbourg, au Festival de Saint-Magnus, au National Taiwan Concert Hall, ….
Parmi ses collaborations récentes ou à venir, figurent de prestigieux orchestres comme le Los Angeles Philharmonic Orchestra, le Toronto Symphony Orchestra, le Saint-Louis Symphony Orchestra, le SWR Sinfonieorchester de Stuttgart, le Rotterdam Philharmonic, le Royal Scottish National Orchestra, le Münchner Kammer Orchester, le Bremer Philharmoniker, l’Orquesta Sinfonica de Castilla y Leon à Valladolid, le Gothenburg Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National d’Ile de France, l’Orchestre Philharmonique de Liège, le Yomiuri Philharmonic Orchestra . Il s’est également produit en soliste auprès de formations telles que le Philharmonique de Radio France, le Capitole de Toulouse, l’Orchestre Symphonique de la Radio Télévision des Pays-Bas, le Nederlands Philharmonic Orchestra, la Philharmonie de Dresde, l’Orchestre de Chambre de Cologne, l’Orchestre de la Radio de Lisbonne, Orchestre Symphonique de Malmö, …) sous la baguette de divers chefs dont Armin Jordan, Edo de Waart, Stéphane Denève, Louis Langrée, Michel Plasson, Sir Simon Rattle,….
Né à Aix-en Provence, Eric Le Sage termine ses études au CNSM de Paris à 17 ans puis se perfectionne à Londres auprès de Maria Curcio. Il est lauréat de plusieurs concours internationaux : Premier Prix du Concours International de piano de Porto en 1985, Premier Prix du Concours International Robert Schumann de Zwickau en 1989 et lauréat du concours de Leeds l’année suivante. cette occasion, le Times salue « la subtilité de la sonorité, l’intelligence et la poésie, le sens de la structure ».
Il a enregistré un grand nombre de disques notamment chez BMG-RCA, Denon, Harmonia Mundi , Naive et EMI, qui ont été chaleureusement salués par la critique, (Choc du Monde de la Musique, 3 Diapasons d’Or, 10 de Répertoire, Grand Prix du Disque, Disque de Mois des magazines Gramophone, Fonoforum, ou encore Echo Classics ). Parmi tous ses enregistrements, l’enregistrement de l’oeuvre intégrale de Francis Poulenc pour RCA-BMG (piano seul, musique de chambre et concertos) a cumulé les prix Charles Cros, Victoire de la musique, Caecilia (Belgique) et Disque de l’année (Japon). En 2014 sort le dernier des 5 opus qui constituent l’enregistrement de l’œuvre intégrale avec piano de Gabriel Fauré.
Eric Le Sage est aussi, avec Paul Meyer et Emmanuel Pahud, le créateur et le directeur artistique du célèbre Festival «Musique à l’Empéri » à Salon-de-Provence.
Il enseigne à la Hochschule für Musik Freiburg.

Claudio Bohórquez, d’origines péruviennes et uruguayennes, a été salué comme l’un des musiciens les plus passionnants et fascinants de sa génération.
Elève de Boris Pergamenschikow, Claudio Bohórquez a connu très tôt le succès lors de concours internationaux tels que le concours Tschaikowsky Youth à Moscou et le concours Rostropovich à Paris. En 2000, trois prix ont été décernés lors du premier Concours international Pablo Casals, organisé sous les auspices de l’Académie Kronberg : Marta Casals Istomin a remis à Claudio Bohórquez le premier prix, un prix spécial pour la meilleure musique de chambre et l’utilisation du violoncelle Gofriller de Casals pendant deux ans. Il remporte également le premier prix du Concours international de musique de Genève, ce qui marque le début de sa carrière de soliste. Depuis 2003, il est professeur invité à l’Académie de musique Hanns Eisler de Berlin et a été nommé professeur à l’Académie de musique de Stuttgart en automne 2011.
Claudio Bohórquez s’est produit avec la SächsischeStaatskapelle Dresde, le Gewandhausorchester de Leipzig, presque tous les orchestres radiophoniques allemands, le Württembergischen Kammerorchester Heilbronn, le Vienna Symphony Orchestra, le Collegium Musicum Basel, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre de Toulouse, l’Orchestre de la Suisse Romande, le Tonhalle Orchestra Zurich, l’Academy of St. Martin in the Fields, l’Orchestre philharmonique tchèque, l’Orchestre national russe et l’Orchestre philharmonique de Varsovie. Au Japon, il s’est produit avec le NHK Symphony Orchestra Tokyo et le Tokyo Philharmonic Orchestra. Aux États-Unis, il a récemment donné des concerts avec le Boston Symphony, le Chicago Symphony, le Cleveland Orchestra, le Detroit Symphony, le Los Angeles Philharmonic, le National Symphony et le Philadelphia Orchestra.
Parmi les chefs d’orchestre renommés avec lesquels Claudio Bohórquez a travaillé figurent Daniel Barenboim, Rafael Frühbeck de Burgos, Jonathan Darlington, Thomas Dausgaard, Christoph Eschenbach, Hans Graf, Ruben Gazarian, Manfred Honeck, Yakov Kreizberg, Sir Neville Marriner, Eiji Oue, Krzyszysztof Penderecki, Leonard Slatkin, Tugan Sokhiev, Lothar Zagrosek et David Zinman.
Claudio Bohórquez a été invité à de nombreux festivals, dont le Festival Casals à Porto Rico, le City of London Festival, le Penderecki Festival à Varsovie et le Jerusalem International Chamber Music Festival. Il s’est produit aux États-Unis, notamment aux festivals de Tanglewood, Ravinia et Aspen et au Hollywood Bowl. Il a également participé au Lockenhaus Chamber Music Festival en Autriche et au festival « Les Musiques » de Gidon Kremer à Bâle. En tant que chambriste passionné, il s’est produit avec Katia Skanavi et Jörg Widmann à Bilbao/Madrid et avec Viviane Hagner et Jonathan Gilad au Marathon Beethoven du Konzerthaus Berlin.
En plus de plusieurs enregistrements de CD, d’émissions de radio et d’apparitions à la télévision, Claudio Bohórquez a produit la bande originale du film « Ten Minutes Older – The Cello » de Paul Englishby, qui a été vu dans des cinémas du monde entier. Claudio Bohórquez a également travaillé avec l’artiste Klaus-Peter Kirchner sur « Room for Pablo Casals », une œuvre dédiée au grand violoncelliste qui combine mots, sons et images.
Claudio Bohórquez joue un violoncelle G. B. Rogeri que lui a offert la Landeskreditbank Baden-Württemberg.