MARS 2025

La voix humaine

FRANCIS POULENC • JEAN COCTEAU

Claire Geoffroy-Dechaume • mezzo-soprano
Gabriel Ortega • piano

! ATTENTION, jauge limitée à 70 personnes !

! COMPLET !

Réservation indispensable

Samedi 1er mars à 19h30

Soirée complète (22€) comprenant :
• Dégustation de vins sous la houlette de Gabrielle Guimbaud « La Dame des Vins » à partir de 19h30
• Concert à 20h25
• Dîner à 21h15

Dimanche 2 mars à 10h30

Matinée complète (22€) comprenant :
• un brunch à partir de 10h30
(thé, café, chocolat maison, confitures maison, œufs de nos poules voisines, ….)
• Concert à 11h30

« La singularité grave des timbres, l’éternité des silences »

La Voix humaine de Cocteau a été créée le 17 février 1930 à la Comédie-Française par Berthe Bovy, puis l’oeuvre de Poulenc le 6 février 1959 à la salle Favart à Paris par Denise Duval, dans la version piano jouée par le compositeur. Ce monologue prend la forme musicale de « tragédie lyrique », terme chargé de signification pour nos deux créateurs.
Renouant avec la tragédie grecque, si chère à Cocteau, Poulenc nous offre un opéra respectant les trois unités. Le lieu, le temps et l’action. Le personnage est dans une chambre, en temps réel, et ne fait qu’une chose : crever l’abcès.
Le destin du personnage est terriblement commun, et ce sont bien les ficelles véristes qui sont actionnées par Poulenc pour appeler nos émotions. Qui n’a jamais été éconduit, n’a jamais décidé contre son intérêt personnel de prendre sur soi ? Qui n’a jamais senti que son intégrité émotionnelle -voire mentale- ne dépendrait que d’un coup de téléphone sur le point d’arriver ?
Enfin, le maître de la suggestion, dissimulation, du mensonge à l’autre, à soi-même, des révélations, et autres manipulations nous offre un livret exceptionnel.
Notre héroïne vit le contre coup d’une rupture à peine entamée, suite à un mariage de convenance. Afin de permettre à toute chose d’être dite, Cocteau fait appel à « l’accessoire banal des pièces modernes », le téléphone. Par cet outil sans visage, on guette, on analyse, on devine le personnage invisible. Adepte de la demi-vérité, l’auteur joue avec notre capacité de projection pour dessiner les contours de cet homme. On notera qu’il opère un changement de sujet de conversation à chaque fois qu’il se sent en vulnérabilité.
Bien qu’on pût imaginer avec un regard moderne et par conséquent anachronique, voir le destin d’une femme diminuée et faible sans une présence masculine et rassurante, il n’en est rien. Les femmes chez Cocteau sont fortes et puissantes ; elles savent aller au bout des choses quoi qu’il en coûte, et c’est une leçon de courage exemplaire.

Claire GEOFFROY-DECHAUME
Claire Geoffroy Dechaume, mezzo-soprano, s’est formée au sein d’Ensembles baroques tels que Les Demoiselles de Saint-Cyr, les Talens Lyniques, Il Fondamento, Le Concert Spirituel…
Régulièrement invitée, en tant qu’artiste du Chœur, à participer à des productions de Radio-France (grand répertoire, musique contemporaine), elle a par ailleurs rejoint la troupe de La Péniche-Opéra (répertoire lyrique et d’opérette), ainsi que le Théâtre du Châtelet (comédies musicales et contemporaines), et le Théâtre des Champs-Elysées (très nombreuses participations dont : Janacek, Britten, Vivaldi…)
Sur d’autres scènes, elle a été l’interprète de Rossini (Cenerentola), Haendel (Imenco, Tolomeo), Cimarosa (Le mariage secret), de Poulenc (La voix humaine)
Elle poursuit un travail sur la Mélodie française (« Histoires naturelles et autres fables »-Ravel Lecocq, Offenbach…) et les Lieder (citons parmi d’autres un programme sur le thème de L’exil : Eisler et Brecht avec le pianiste Sébastien Joly)

Gabriel Ortega débute ses études de piano et de violon très jeune, puis se consacre au chant en intégrant la Maîtrise de Paris dirigée par Patrick Marco, de 1997 à 2001. A cet âge il participe à plusieurs reprises à des productions, dans des rôles solistes comme Yniold dans Pélleas et Mélisande de Debussy au théâtre de Compiègne, The Boy dans Ancient Voices of Children de G. Crumb à la Cité de la Musique de Paris, l’Enfant dans le Mariage Forcé de Molière, musique de scène de Lully, à la Comédie Française, et le Groupe des six dans Brundibar de Hans Krasa, à l’amphithéâtre de la Bastille. En parallèle, Gabriel enrichit sa formation de pianiste au conservatoire de Montreuil, en suivant des cours d’accompagnement au conservatoire d’Aubervilliers – La Courneuve. Son inclination pour la voix le pousse à se tourner vers la direction de chœur; il obtient le Diplôme d’Etudes Musicales avec Félicitations au conservatoire d’Aubervilliers – La Courneuve (C. Simonpietri) en 2008. Il intègre ensuite la classe de direction d’orchestre du conservatoire d’Evry (N. Brochot), et obtient son DEM en 2012. C’est cette même année qu’il intègre l’orchestre Mélo’dix (Université de Paris-Nanterre) et agrandit son domaine d’activité en observant une pratique régulière de l’orchestre et de la musique de chambre. Il devient l’assistant de Fabrice Parmentier à la direction du choeur et de l’orchestre de la faculté. De 2010 à 2013, il dirige et accompagne plusieurs chours en région parisienne, et prête son écoute attentive aux enregistrements du label Les Discophiles Français, notamment en tant que directeur artistique de l’intégrale des sonates de Mozart par Michèle Boegner. Entre 2016 et 2018, il dirige l’Orchestre Municipal de Tromsø en Norvège. L’orchestre aborde des programmes ambitieux et diversifiés, comme la symphonie, le concerto, l’oratorio, la musique de film en temps réel, la musique lyrique, comme les mélodies chantées accompagnées par l’orchestre. De retour en région parisienne, Gabriel dirige le choeur et l’université de Nanterre, les classes d’ensemble vocal et les orchestres des conservatoires d’Ivry-sur-Seine et Noisy-le-sec. Il est également pianiste de scène de Lights on Chaplin donné à Paris depuis 2023 et au festival d’Avignon en 2024.

Exposition

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Rob Piérot, à l’œuvre depuis 70 ans, dessins, peinture, fresques, embellissement de maisons…