MARS 2025

Mercredi 26 (complet) à 20h25

Jeudi 27 à 20h25

Parfums hispaniques

Hélène Escriva • trompette basse
Pierre Cussac • accordéon

Pierre Cussac et Hélène Escriva se rencontrent au Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris. Ils partagent la scène en musique de chambre et dans l’ensemble de la Symphonie de Poche avant de créer ce duo inédit et original mêlant l’accordéon et la trompette basse.
Le public curieux aura l’opportunité de découvrir des couleurs nouvelles et inattendues autour d’un répertoire aux délicieux parfums hispaniques.
Avec des compositeurs tels que Granados, Massenet, Ibert, de Falla ou Weill ; le duo crée des arrangements sur-mesure de chefs d’œuvres du répertoire classique mais adapte également des pièces issues du répertoire traditionnel ou populaire ainsi que des créations signées par Pierre Cussac lui-même.
Laissez-vous guider par la bonne humeur communicative de ce Duo et des valeurs communes de convivialité, de partage et de générosité qu’ils ont coeur à transmettre à tous les publics.

Programme

IBERT Mort de Don Quichotte
GRANADOS Danse Espagnole n°5
GARCIA LORCA Nana de Sevilla
MASSENET Nuit d’Espagne
ALBENIZ Córdoba
CUSSAC Pot-pourri Accordéon Solo
BIZET Carmen – Air des Cartes
CUSSAC Impression nocturne / La Cailletta
GISMONTI Agua e Vinho
LOPEZ Le Chanteur de Mexico (pot-pourri)

Hélène Escriva

À trois ans, elle assiste à son premier concert, et en ressort stupéfaite. Dans une salle aux fauteuils rouges, résonnaient les cuivres d’un quintette. Hélène se souvient avoir quitté sa place numérotée pour monter sur scène, et pointer du doigt ce qui la fascinait devant tout l’auditoire : un tubiste aussi imposant que son instrument. Sans savoir qu’il lui remettrait un prix des années plus tard, elle se sent appelée à se saisir de n’importe quel objet, pourvu qu’elle puisse souffler dedans. S’emparant d’abord d’un arrosoir, la pitchoune se met bientôt à jouer de sa première « pichotte ». Elle embrasse alors cet héritage familial qui voit la maisonnée s’organiser en véritable orchestre d’harmonie : maman au saxophone, papa à la clarinette, les grands frères au cor et au trombone, le dernier à la trompette.
Les années filent au gré des virées à la médiathèque pour emprunter des CD par dizaines, zappant de la salsa aux envolées de Zappa ; les années sonnent au rythme des trajets en voiture ambiancés par sa mère – airs d’opéra, volume à fond, fenêtres ouvertes. Sa vocation, Hélène la poursuit par un cursus aménagé au lycée, s’imposant une ascèse cadencée comme un métronome. Le b.a.-ba pour devenir une virtuose de l’euphonium. L’ébahissement face à la puissance de cent musiciens interprétant Chostakovitch, les heures de répétition qui se répètent elles-mêmes à l’envi ; les auditions, les concours et les premières places ; les journées rivées sur les partitions et les nuits à bachoter Bach, lui permettent d’entrer au Conservatoire national supérieur de musique de Paris.
Elle saisit là les règles immuables de ce microcosme où, pour réussir, il ne faut suivre qu’une voie : se présenter à d’autres concours, à d’autres auditions, et bis repetita. La musicienne commence à sortir de la routine en fondant Saxback, un orchestre de chambre au sein duquel elle officia dix ans. Elle qui s’était spécialisée dans un instrument trop récent pour avoir sa place dans les orchestres symphoniques, parvient à s’en faire une, et à se produire dans le monde entier, de l’Asie aux États-Unis. Déterminée à explorer, à pousser les potards un cran plus haut, Hélène ajoute la trompette basse à son répertoire. Mais c’est en embarquant pour quatre ans d’aventure, aux côtés de James Thierrée, qu’elle contrecarre cette vie de soliste dont elle commençait à se lasser.
Avec la Compagnie du Hanneton, l’euphoniumiste découvre ce qui lui manquait tant – une vie de troupe, jouer de la musique classique tout en sortant des partitions trop convenues. Parce qu’elle s’y frotte au pantomime, à la danse et au théâtre, elle réalise que ses talents d’instrumentiste peuvent soutenir des créations aux croisements de plusieurs disciplines. Une tonalité plus sauvage, un brin indisciplinée. Emportée par les riffs de Pink Floyd autant que par le trait de Toulouse-Lautrec, Hélène reste fidèle à sa réputation de ne jamais tenir en place, et à son instrument de cœur – s’épanouissant au sein de nouveaux espaces, elle se fait la promesse de vibrer par des performances hautes en couleur.
Qu’elle s’installe derrière le pupitre d’un auditorium, devant une classe au CNSM de Paris ou à la HEM de Genève, pour enseigner tout ce qu’un cuivre a d’électrisant ; qu’elle regagne ses pénates à Lyon pour concrétiser ses ambitions d’artiste musicienne, Hélène ne manque pas de décliner ses imaginaires. En lançant asH !, elle insuffle cette volonté d’ouvrir la musique aux publics par une pluralité d’expressions artistiques, et devient cette instrumentiste qui voit plus loin que la seule maîtrise de son instrument, cette curatrice de créations impertinente.

Pierre Cussac

Accordéoniste et bandonéoniste, Pierre Cussac développe un langage aux influences multiples – musiques classiques, traditionnelles, jazz – où l’improvisation tient une place essentielle. Artiste éclectique et créatif, il compose, arrange, et élabore des programmes pour les formations les plus diverses, allant du récital solo au grand ensemble.
Impliqué dans de nombreux projets, il collabore étroitement avec Agathe Peyrat, Fiona Monbet, la Symphonie de Poche, Deborah Nemtanu, Hélène Escriva, Harmonie Deschamps, les Lunaisiens, Edouard Signolet, Virêvolte, l’ONCEIM… Il est également l’invité d’orchestres et d’ensembles (Orchestre de la Suisse Romande, Orchestre de l’Opéra de Paris, Philharmonique de Radio France, de Strasbourg, ONDIF, Les Frivolités Parisiennes, 2e2m, Klangforum Wien, TM+), avec lesquels il a eu l’occasion de se produire en soliste.
Depuis 2008, il participe à de multiples albums et donne des concerts à l’international sur des scènes telles que : Tokyo Forum International (Japon), Salle Bourgie de Montréal (Canada), Philharmonie de Berlin (Allemagne), NCPA Mumbai (Inde), Hôtel Palmyra Baalbek (Liban), Jazz à Marseille, Festival Django Reinhardt, Café de la Danse, Opéra et Philharmonie de Paris, Seine Musicale, Théâtre des Champs-Elysées, Opéra Comique, Salle Pleyel, Auditorium de Radio France…
Lauréat de la Fondation CZIFFRA et Prix du Concours général des lycées, il est diplômé du CNSMD de Paris et de l’Université Sorbonne IV.

Exposition

Rob Piérot

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Collages et cloisonnés

Rob Piérot, à l’œuvre depuis 70 ans, dessins, peinture, fresques, embellissement de maisons…